Le Parlement a pris ses responsabilités en continuant de siéger en plein coeur de la crise, afin d'en limiter au maximum les conséquences et de prendre les mesures qui s'imposaient : l'instauration puis la prorogation de l'état d'urgence sanitaire, l'adoption de trois projets de loi de finances rectificative et la prorogation de certaines dispositions de la loi du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme.
Nous sommes aujourd'hui réunis pour tirer les conséquences de cette crise sur le Conseil économique, social et environnemental en prorogeant d'un an le mandat de ses membres actuels. En effet, ce mandat, d'une durée de cinq ans, arrive à échéance en novembre 2020 ; il nous est donc proposé de le prolonger jusqu'au mois de novembre 2021. Le CESE étant une chambre consultative, nous pouvons nous permettre d'attendre que l'épidémie de coronavirus soit derrière nous pour lancer une campagne en vue du renouvellement de ses membres.
Il y aurait beaucoup de choses à dire au sujet du CESE : nous avions commencé à en débattre il y a deux ans lors de la révision constitutionnelle, avortée pour des raisons indépendantes du fait qu'elle s'engageait dans une direction dangereuse pour nos institutions.