Où est l'accueil du plus vulnérable ?
Le coût de ces examens est très élevé. Gardons plutôt ces ressources pour la recherche afin de soigner ces maladies et l'infertilité.
Quelle considération témoigne-t-on aussi à l'enfant conçu pour devenir un bébé-médicament ?
La dérive transhumaniste est aussi présente dans ce texte : création de gamètes artificiels à partir de cellules IPS ; création d'embryons transgéniques certes destinés – pour le moment – uniquement à la recherche ; création d'embryons chimériques avec l'insertion de cellules souches embryonnaires humaines dans un embryon animal que l'on insère dans la femelle. Ces manipulations transgressent la frontière entre les espèces.
Est-il anodin de détruire des embryons pour faire de la recherche ? Sinon, pourquoi toujours assouplir les démarches jusqu'à les réduire à une simple déclaration comme le prévoit votre projet ? Les embryons ne sont-ils pas des êtres en devenir ? Chacun de nous n'a-t-il pas été embryon ? Il convient de respecter l'intégrité de l'embryon humain.
La pression des commerces de la reproduction ne doit pas nous conduire à franchir toutes ces barrières éthiques. La fin ne justifie pas les moyens. Le respect de la nature humaine, de l'écologie humaine et le principe de précaution devraient primer.
Pourquoi ces principes valables pour notre planète ne le seraient-ils pas pour l'homme ? L'écologie, à laquelle les Français accordent de plus en plus d'importance, devrait respecter la nature et la dignité de l'homme dès sa conception.
Mes chers collègues, je suis très inquiet des conséquences des transgressions éthiques contenues dans ce projet. Avec un Président de la République et une majorité hors sol, allez-vous faire de l'humain hors sol par chimérisme ou transgenèse jusqu'à faire croire à un nouveau monde où l'humain serait parfait grâce à un tri préalable ?
Je ne veux pas de ce nouveau monde profondément inhumain. Comme la grande majorité des Français, je suis contre ce texte qui signifie la fin de la bioéthique à la française.
Espérons que nos débats, en se déroulant dans le respect, puissent nous permettre de redresser la barre en faisant prévaloir l'éthique de la vulnérabilité, l'intérêt supérieur de l'enfant et le respect inconditionnel de la personne. Alors, mais alors seulement, nous pourrons en être fiers.