… et c'est précisément l'objet de ce projet de loi.
Celui-ci vise à donner les mêmes droits à l'ensemble des femmes dans l'accès à une pratique médicale, la PMA, et à permettre aux enfants nés d'un don qui le désirent d'accéder, à leur majorité, à des informations non identifiantes ou bien à l'identité du donneur. Il s'agit de faire en sorte que le statut matrimonial, pour les femmes célibataires, l'orientation sexuelle, pour les femmes en couple lesbien, et l'identité de genre, pour les hommes transgenres, ne soit plus le ciment de la discrimination dans l'accès à la procréation médicalement assistée – qui devra naturellement être prise en charge intégralement par la sécurité sociale. Ce texte devra faire primer l'émancipation de chaque femme et la liberté pour chaque personne de conduire un projet parental comme elle l'entend, loin de toute stigmatisation ou de tout paternalisme exacerbé, mais avec une volonté assumée de sortir de la conception patriarcale de notre société. L'enjeu est de s'en remettre aux décisions de chaque femme concernant sa volonté de procréer, qu'elle choisisse le recours à la PMA ou l'autoconservation de ses ovocytes.
Pour ces femmes, qui ne demandent qu'à mener à bien un projet parental et à transmettre leur amour, les démarches d'aide médicale à la procréation représentent de véritables parcours du combattant, semés d'embûches, qui se soldent régulièrement par des tentatives infructueuses et des fausses couches successives. C'est précisément pour cette raison que nous défendrons la possibilité de recourir à la technique de la ROPA – réception des ovules de la partenaire.