Monsieur le Premier ministre, environ 750 000 jeunes vont entrer sur le marché du travail en septembre prochain. Leur avenir est entre nos mains. Notre pays traverse une crise sanitaire inédite. Aujourd'hui, nous nous préparons à une crise économique de grande ampleur.
Mme la ministre du travail, de l'emploi et de l'insertion, Élisabeth Borne, a déclaré : « L'objectif, c'est aucun jeune sans solution à la rentrée. » Le 23 juillet dernier, vous avez présenté le plan jeunes, doté de 6,5 milliards d'euros sur deux ans, afin de lutter contre le chômage des jeunes. Sachez que nous saluons ce plan – « un jeune, une solution » – et que nous serons vigilants quant à sa mise en oeuvre.
Les services de Pôle emploi et les missions locales s'attendent à une recrudescence des inscriptions des 16-25 ans d'ici à la fin de l'année. Quels moyens humains et financiers allez-vous mobiliser pour aider ces structures d'accompagnement, qui accueillent et orientent nos jeunes vers un emploi ou une formation, et leur permettre d'honorer les objectifs fixés ? Le temps est compté d'ici au 1er janvier 2021, date butoir pour l'octroi des aides promises par le Gouvernement.
La troisième loi de finances rectificative prévoit que la prime exceptionnelle à l'embauche des apprentis est versée sans condition aux entreprises de moins de 250 salariés. Pour les autres, son octroi est conditionné à l'atteinte d'un objectif de 5 % d'apprentis dans l'effectif total de l'entreprise. Nous souhaitons relancer l'apprentissage en France, peu importe la taille de l'entreprise. Le Gouvernement serait-il favorable à la suppression de cette condition, afin de soutenir tous les apprentis ?
L'avenir de nos jeunes, c'est l'avenir de notre pays. Ne les décevons pas !