Le respect de principes éthiques, lorsqu'il s'agit effectivement de rechercher le bien commun, dépend de l'encadrement strict des technologies accessibles en matière de bioéthique. L'élargissement de leur usage, pris comme une fin en soi, n'est en ce sens pas légitime. Brandir au nom de l'équité et du progrès l'absolue nécessité d'accéder sans limite aux technologies visant la manipulation de l'être humain et de l'enfant à naître n'est pas éthique en soi.
De fait, l'absence d'éthique caractérise l'ensemble du projet de loi, du dépistage préimplantatoire aux expérimentations infondées sur les embryons. On ne saurait qualifier un tel texte d'éthique. La manière même dont le Gouvernement s'acharne à le faire adopter dans l'urgence, à la fin d'une session parlementaire affectée par la crise sanitaire, suscite un malaise jusque dans les rangs de la majorité.
La bioéthique est affaire trop essentielle pour être traitée de la sorte.