Il y a trois débats en un. Le premier touche aux différentes formes de conjugalité : on peut être attaché à la reconnaissance des mêmes droits pour chacune.
Le deuxième concerne la parentalité, c'est-à-dire la capacité à élever un enfant : là non plus, il n'y a pas de hiérarchie entre les couples. On peut élever un enfant de la meilleure des façons quelle que soit la structure du couple. En revanche, ce n'est pas la même chose de grandir avec un couple homosexuel ou hétérosexuel : ce n'est pas mieux, ce n'est pas pire, c'est tout simplement différent, du fait de l'absence de l'autre sexe.
Enfin, le troisième débat porte sur la filiation. Il y a quelques années, on nous chantait qu'il fallait privilégier absolument la filiation, en donnant tous les moyens d'y avoir accès. Souvenons-nous de l'appel touchant d'une jeune fille affirmant être la fille d'Yves Montand : elle a défrayé la chronique car elle voulait avoir accès à ses origines. Mais aujourd'hui, on nous dit que la filiation n'est pas tellement importante et qu'un enfant peut se construire même en étant privé d'emblée de l'une de ses parentèles… Je ne le crois pas. Je crois qu'il faut privilégier l'intérêt de l'enfant, et que ce texte comme l'absence d'études objectives nous amènent à penser que l'intérêt de l'enfant n'est pas privilégié avec l'ouverture de la PMA à toutes les femmes. C'est ce que nous touchons du doigt aujourd'hui.