Je n'envisage pas les choses dans la même perspective. On avait évoqué, lors du débat sur le projet de loi d'habilitation, un cas précis, que je rappelle. Lorsque les collaborateurs d'un grand assureur mutualiste vont travailler dans une start-up, ce n'est pas une relation de donneur d'ordre à sous-traitant qui s'instaure. Ces collaborateurs, qui contribuent au développement économique global, reviendront dans l'entreprise prêteuse avec un regard différent et des pratiques autres. Contrairement à vous, je juge le prêt de main- d'oeuvre très intéressant pour les deux entreprises et pour les collaborateurs concernés. C'est un véritable coup de pouce donné aux petites entreprises qui pourront dans ce cadre bénéficier de l'expérience de grandes entreprises et ainsi améliorer la qualification de leur main- d'oeuvre ; ce dispositif bénéfique permet aussi de favoriser les transitions professionnelles. Et, vous l'avez souligné, le prêt de main-d'oeuvre est limité à deux ans. Avis défavorable.