C'est alors que le droit est légitime. À mes yeux, il est essentiel de donner des droits au plus fragile, au plus petit.
Depuis longtemps, je me suis impliqué dans les questions liées au monde du handicap. C'est au fond le même débat, qui consiste à défendre le plus fragile, le plus petit.
La défense de l'enfant consiste aussi à faire en sorte qu'il ne soit pas privé de père. Un père peut être défaillant ; il peut être parti, avoir fui, être décédé. Tout cela, c'est la vie ! Au contraire, le texte que vous proposez organise sa disparition et, pour la justifier, nie l'intérêt du père. Or celui-ci joue un rôle essentiel : il incarne l'altérité, apportant à la petite fille ou au petit garçon quelque chose d'autre.