Intervention de Agnès Thill

Séance en hémicycle du mardi 28 juillet 2020 à 15h00
Bioéthique — Article 1er a

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

En rétablissant, comme vous y invite cet amendement, l'article 1er A, adopté par le Sénat, vous montreriez votre intention de prendre en considération le travail des parlementaires.

Vous aurez beau dire le contraire, toutes les interventions en faveur de la PMA pour toutes ne reposent que sur un seul argument : celui du droit à l'enfant. Or celui-ci n'existe pas. On nous parle même maintenant de l'amour… Mais cette loi ne garantit en rien que l'enfant grandisse dans l'amour, en rien !

Il serait ainsi, d'après vous, logique d'ouvrir la PMA à toutes les femmes. Mais dire qu'il existe un droit à l'enfant, ce serait affirmer que l'on peut disposer d'une personne. Or chaque individu a des droits qui s'attachent à sa propre personne ; la Convention internationale des droits de l'enfant précise notamment que chaque enfant a le droit d'avoir deux parents. Ce n'est pas le cas ici, puisque le projet de loi prévoit l'extension de la PMA aux femmes seules.

Il n'y a donc pas de droit à l'enfant, mais bien des droits de l'enfant.

La majorité des Français le reconnaissent : en février 2019, puis au début de juin 2019, l'IFOP constate que 82 %, puis 83 %, des Français pensent que « l'État doit garantir à l'enfant né par PMA le droit d'avoir un père et une mère ».

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