Aujourd'hui, seulement 7 % des hommes savent qu'ils peuvent donner des spermatozoïdes. Il suffirait qu'une campagne atteigne 50 % des hommes pour que les dons soient multipliés par cinq, ce qui nous situerait bien au-delà des demandes exprimées tant par les couples hétérosexuels qu'homosexuels. Vous savez probablement aussi que de nombreux hommes homosexuels proposent dès aujourd'hui de devenir donneurs dès que la loi entrera en vigueur. Le stock de spermatozoïdes s'en trouvera ainsi accru pour les femmes désireuses d'engager une PMA.
J'ai entendu que la gratuité du don pourrait disparaître. Je ne sais pas d'où vient cette crainte. Dans notre pays, la loi prévoit déjà que tous les dons de sang, d'organes et de gamètes doivent impérativement être gratuits. Il n'y a donc aucune raison de craindre une marchandisation en France. Cette marchandisation est effective à l'étranger, où se rendent donc les Françaises qui désirent engager une PMA à laquelle la loi française ne leur permet pas d'avoir recours.