Certains ont exposé des arguments afin d'interdire l'extension du droit à la PMA aux femmes seules, sous prétexte qu'elles connaissent la précarité, la pauvreté, et vivent donc dans des situations de vulnérabilité. Autant je peux respecter des opinions contraires aux miennes et des raisonnements que je ne partage pas, autant ces amendements me font bondir de mon siège et me poussent à prendre la parole, non seulement pour dire à quel point je trouve cela abject – car je me mets à la place de ce que pensent toutes ces femmes seules qui ont élevé ou élèvent courageusement leurs enfants et qui entendent ces propos – , mais aussi pour expliquer pourquoi elles se trouvent dans cette précarité et dans cette pauvreté.
Les raisons sont multiples, liées bien souvent à la domination patriarcale, soit parce qu'elles subissent des inégalités de salaire, soit parce qu'elles se sont vu imposer un temps partiel assorti d'une toute petite paye, soit parce qu'elles en ont fait le choix pour pouvoir s'occuper de leurs enfants. À cela s'ajoute bien souvent un autre facteur : dans le cas des familles monoparentales, comme le montrent les statistiques, cette précarité, cette pauvreté, parfois cette solitude n'ont pas été choisies, mais c'est que les papas sont partis, ne demandent pas la garde alternée, ne paient pas la pension alimentaire. En disant cela, bien sûr, je ne critique pas tous les pères, mais il faut bien reconnaître que ces femmes se retrouvent dans ces situations par de nombreux effets de la domination masculine.
Refuser l'extension de la PMA pour toutes les raisons qui ont été invoquées, c'est s'inscrire dans cette tradition, dans cette culture de la domination patriarcale. Je ne pouvais m'empêcher de dire à quel point j'y suis opposée et à quel point c'est choquant.
Le 08/08/2020 à 18:56, Laïc1 a dit :
Sus à la culture. Vive le communisme libérateur...
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