Intervention de Gérard Longuet

Réunion du jeudi 9 novembre 2017 à 8h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Gérard Longuet, sénateur, président :

– Merci. Mes premiers mots seront des remerciements pour tous ceux qui ont bien voulu soutenir la candidature que Catherine Procaccia a présentée. Cette nomination est une lourde responsabilité qui m'oblige, en premier lieu à respecter vos engagements personnels. Faire partie de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques est une démarche individuelle, sans doute animée par le désir de servir notre pays, les institutions de la République, en particulier le Parlement, sur un terrain chaque jour plus sensible, celui de la connaissance, de la compréhension, de l'évaluation du fait scientifique et technologique dans la vie quotidienne.

L'Office, créé en 1983, est une institution récente à l'échelle de la République. Ses règles de conduite sont inscrites dans les textes, mais l'Office a vocation à tenir compte de son utilité au service de la vie parlementaire et plus généralement publique, dans un pays qui a toujours considéré l'articulation entre la science et la politique comme une préoccupation principale.

Je remercie M. Cédric Villani, député, surtout mondialement connu pour ses qualités scientifiques, d'avoir accepté la tradition me conduisant à lui succéder à la présidence de l'Office. C'est un immense honneur, pour moi qui ne suis pas du tout mathématicien et assez peu scientifique. Il a eu la très grande élégance d'accepter qu'un autodidacte lui succède.

Avec l'expérience parlementaire qu'hélas, j'accumule, je dois dire que les réunions de constitution sont en général les plus vivantes ; ensuite, le travail quotidien dilue les engagements. Chacun se mobilisera sur les sujets qui le préoccupent.

M. Cédric Villani a souhaité que l'on réfléchisse à la place institutionnelle de l'Office afin de le consolider. Comme l'a souligné Roland Courteau, l'Opecst est l'un des rares organismes bicaméraux, avec la Délégation parlementaire au renseignement, de création plus récente, qui m'a été familière lorsque j'étais ministre de la défense.

Je souhaite rendre hommage à deux prédécesseurs : M. Bruno Sido, sénateur de la Haute-Marne – département voisin de la Meuse –, ami proche, avec lequel nous avons des projets en commun dans la filière électronucléaire ; M. Jean-Yves Le Déaut, lorrain, parlementaire très engagé dans le lien entre la vie publique, parlementaire et la vie scientifique. Je l'ai beaucoup côtoyé au conseil régional de Lorraine lorsque j'en étais président. Nous avons été complices sur de très nombreux sujets, tant il est vrai que la science peut rassembler des personnes que leurs convictions éloignent, grâce à l'unité de la connaissance scientifique. Si les interprétations peuvent être différentes, dès que nous définissons qu'un mètre mesure cent centimètres, nous pouvons nous accorder. Espérons que la science, qui parfois divise notre société, rapproche des personnes dont les convictions ou les expressions sont très différentes. Je reconnais que l'expression laisse parfois la place à l'humeur, y compris chez moi… C'est le privilège de l'ancienneté parlementaire – élu quatre fois député, j'ai siégé vingt ans à l'Assemblée nationale, j'exerce mon troisième mandat de sénateur ; j'incarne le contraire de la mode mais je l'assume sereinement. On peut travailler ensemble en respectant les personnes et leur honnêteté intellectuelle.

Nous devons maintenant procéder à l'élection du premier vice-président. Qui est candidat ?

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