– Il y a la forme et le fond. Sur la forme, en complément de la suspicion qui pèse à tort ou à raison sur le glyphosate, se pose la question de l'évaluation du travail des agences qui ont mené les études, c'est-à-dire de l'identification d'éventuels défauts structurels ou d'erreurs de « casting » des experts. Faut-il rénover ces organismes ? La question de fond, c'est la confiance publique dans les institutions.
Un mot peut être gênant dans la saisine, mais la discussion politique a déjà lieu et cela peut être perçu par ces institutions comme une forme de violence excessive. Notre devoir est d'instruire ce dossier avec objectivité, sans travailler dans un temps trop long – ce serait hors sujet – ni trop à chaud. Nous devons réagir à la fois rapidement et de manière réfléchie. Nous ne partons pas de rien : l'Opecst a déjà travaillé sur des sujets connexes.
Sur le fond, nous disposons d'un pouvoir d'inspection à l'échelle nationale, mais il est vrai que nous n'avons pas mandat pour auditer des institutions européennes. Celles-ci accepteront peut-être de participer à nos travaux afin de démontrer leur fiabilité, mais le risque de blocage n'est pas exclu.