Il s'agit de remettre le juge au coeur du processus de l'assistance médicale à la procréation. Ce texte n'échappe pas à une tendance que nous avons déjà constatée : le droit de l'assistance médicale à la procréation était jusque-là entre les mains des juges et de l'officier d'état civil ; il va se retrouver exclusivement entre celles des notaires. Or nous pensons que ce processus doit être garanti jusqu'au bout par le service public. Il faut donc que ce soit le juge qui officie en la matière, y compris pour ne pas créer d'inégalités et permettre, à celles et ceux qui souhaitent s'engager dans cette démarche, un accès libre à l'ensemble des dispositions nécessaires, dans le cadre d'un service public gratuit. Enfin, nous sommes soucieux de donner à cet acte toute l'importance qu'il doit revêtir : le passage devant un notaire n'a pas tout à fait la même valeur symbolique, la même solennité que le passage devant un juge.