Monsieur Aubert, l'amendement ne vise pas à stigmatiser quelque agent de la fonction publique que ce soit, mais simplement à les former à détecter des discriminations et à se saisir de sujets particulièrement complexes. J'ai en tête nos échanges sur les hommes transgenres : notre collègue Xavier Breton reconnaissait n'y rien comprendre. Comme un député de la nation, un agent public peut ne pas tout comprendre, ce qui peut induire, même inconsciemment de sa part, des discriminations ou des traitements différenciés qui ne sont pas acceptables dans la République.
Il y a quelques années, il était question des agressions homophobes dans l'espace public. La garde des sceaux de l'époque, Mme Nicole Belloubet, le ministre de l'intérieur d'alors, Christophe Castaner, et l'ancienne secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa, avaient réuni les associations et avaient pris l'engagement de déployer, dans la police et la gendarmerie nationales, des formations visant à lutter contre les discriminations. Il ne s'agissait pas de les stigmatiser, mais de mieux les armer pour garantir l'égalité des droits.
Je soutiens l'amendement de Danièle Obono, car il faut toujours favoriser le suivi de formations destinées à enrichir et à armer les agents de la fonction publique.