Je suis bien évidemment sensible aux arguments de Mme la rapporteure, d'autant plus qu'ils font écho à des propos que j'ai pu moi-même tenir auparavant. Pour autant, il est important que la puissance publique respecte la parole qu'elle a donnée à l'époque à ces donneurs. C'est aussi à cette condition que le nouveau dispositif que vous créez au profit de ces enfants réussira.
Il me semble, madame Limon, que l'équilibre que vous appeliez de vos voeux a été trouvé en première lecture. Nous respectons la parole donnée mais, en menant des campagnes de communication auprès des anciens donneurs, nous les informons de la possibilité de se manifester et nous les sensibilisons à l'intérêt d'une telle démarche. Les débats actuels, mais aussi les différents passages dans les médias que nous ferons après la promulgation de la loi, permettront de diffuser largement l'information. Après l'examen du texte en première lecture, Agnès Buzyn a répondu aux auditeurs du Téléphone sonne, sur France Inter. Suite à la diffusion de cette émission, beaucoup de donneurs se sont manifestés et ont appelé le standard du ministère pour savoir comment ils pourraient se faire connaître. Je ne peux pas vous promettre que les 9 000 donneurs que j'évoquais tout à l'heure réagiront, mais grâce à nos débats, aux campagnes d'information, de sensibilisation et de communication que nous mènerons, ceux qui le souhaitent pourront se manifester. Dans le respect des engagements pris par la puissance publique à l'époque, nous pourrons dès lors recueillir leur parole et permettre aux enfants nés de ces dons d'accéder à leurs origines.
Cet équilibre auquel nous sommes parvenus me semble respecter la parole donnée sans compromettre l'avenir, en ménageant à ces donneurs la possibilité de se faire connaître.