Ce qui est en jeu ici, c'est la frontière entre l'homme et l'animal, qui risque d'être brouillée. Or, en 2018, dans son étude sur la révision de la loi de bioéthique, le Conseil d'État a identifié trois risques : « le risque de susciter une nouvelle zoonose (ie. une infection ou infestation qui se transmet naturellement des animaux vertébrés à l'homme et vice-versa) ; le risque de représentation humaine chez l'animal [… ] ; le risque de conscience humaine chez l'animal ». Jusqu'où, demande le Conseil d'État, sommes-nous collectivement prêts à aller ? À la lumière de l'étude du Conseil d'État, monsieur le rapporteur, madame la ministre, jusqu'où êtes-vous prêts à aller ?