J'ai un léger désaccord avec ce qui vient d'être dit. Notre rôle est de réfléchir aux limites à fixer en réponse aux questions que nous posent en effet les acteurs de la recherche. Dans la loi qui nous occupe, ces limites sont éthiques : nous avons donc à décider si tel ou tel acte heurte l'éthique, voire la transgresse. C'est bien là-dessus que doit porter la discussion : la proposition d'embryons transgéniques franchit-elle les frontières de l'éthique telles que nous les concevons ? C'est un sujet complexe, et j'ai bien entendu que vous étiez en pleine réflexion à ce propos, monsieur Petit.
Je sais que le débat sur ce sujet a été assez vif au Sénat et que c'est une diversité de sensibilités politiques qui y a conduit à la suppression de l'article 17. La question qui nous est posée là, c'est donc bien de savoir s'il y a là un franchissement de la barrière des espèces.