Il est en effet incorrect d'utiliser le mot « eugénisme » pour qualifier le DPI-A !
Positivement, c'est, disais-je, la dissuasion des reproductions entre frère et soeur ou entre cousins germains, parce que la consanguinité nuit aux gènes de l'espèce humaine. Voilà de l'eugénisme – dont personne ne se plaint, heureusement.
Par ailleurs, la recherche d'un nombre anormal de chromosomes, encore plus fréquent lorsque la mère a plus de 35 ans, a prouvé son efficacité pour réduire les échecs de fécondation in vitro chez les femmes de cet âge. Les aneuploïdies sont même la première cause de l'augmentation de la prévalence des échecs – qui atteint plus de 85 % – chez ces femmes.
Certains craignent que l'on ne s'oriente ainsi vers un tri d'embryons. En vérité, un double tri est déjà pratiqué lors du DPI : premièrement, sur critères morphologiques ; deuxièmement, sur les gènes de maladies génétiques connues dans la famille.
Je vous suggère donc de ne pas voter les amendements de suppression de l'article 19 bis, suivant ainsi l'avis de la commission spéciale.