La crise sanitaire que la France vient de subir laisse désormais place à une crise économique et sociale d'une ampleur inédite, que nous ne pouvons mesurer aujourd'hui.
Les projets de loi suscitent légitimement notre attention, tant la crise sanitaire a eu de profondes répercussions sur nos dépenses publiques et sociales. Avec les mesures prises par le Gouvernement durant le confinement pour aider les entreprises et maintenir les emplois – mesures que nous avons votées – , il a fallu recourir à une aide publique exceptionnelle et de grande ampleur, malheureusement financée une fois de plus par la dette. Pour ce faire, le Gouvernement a souhaité que la dette de 136 milliards soit transférée à la CADES, repoussant ainsi l'extinction de cette caisse, initialement prévue en 2024, à 2033, voire 2042.
Nous pouvons d'ores et déjà émettre des doutes quant à la sincérité budgétaire de cette proposition : la date annoncée de 2033 ne se base que sur des projections dont les fondements reposent sur des hypothèses macro-économiques fragiles, dans un contexte incertain où les prévisions sont difficiles – pour ne pas dire impossibles.