En 2019 – c'est le pompon ! – vous avez également accordé 40 milliards d'euros de baisses de cotisations et de crédits d'impôt à toutes les entreprises, y compris celles qui n'en n'ont pas besoin, qui distribuent des dividendes et qui se gavent. Les multinationales comme Amazon ou Apple, qui ont bénéficié de ce cadeau, vous en remercient ! Enfin, vous avez mis en oeuvre la réduction des effectifs à Bercy en engageant un programme de suppression, notamment, des trésoreries municipales – des services publics auxquels les Français sont attachés dans nos communes.
Ne figuraient pas, cependant, dans ce budget 2019 les investissements qui auraient dû être réalisés pour préserver l'environnement et que nous appelions de nos voeux, par exemple, en investissant dans la préservation des petites ligne ou en faveur du fret, dont on parle aujourd'hui. Il n'y avait pas non plus les financements nécessaires pour rénover chaque année 700 000 passoires thermiques, comme il faudrait le faire pour tenir notre objectif concernant le climat : c'est à peine si, en 2019, 100 000 logements ont été rénovés.
Il n'y a pas non plus, dans ce budget, les 80 milliards d'euros de crédits qui font défaut au budget de l'État pour lutter efficacement contre l'évasion fiscale, sur la base d'une liste de paradis fiscaux que nous rêvons d'obtenir enfin un jour – même si, comme l'a dit tout à l'heure Émilie Cariou, 1 milliard d'euros supplémentaires ont été consacrés à cette lutte. Il y a bien, là aussi, un trou dans la raquette.
Pour toutes ces raisons, vous comprendrez que, si les riches vous remercient bien pour ce budget 2019, le groupe de la Gauche démocrate et républicaine refuse, pour sa part, de voter un budget dont la philosophie ne répond pas aux attentes de nos concitoyens.