Nous entrons effectivement dans le coeur du sujet, qui est la codification de l'extension de l'expérimentation « territoires zéro chômeur de longue durée ». Cela me permet de rendre hommage à Laurent Grandguillaume, que je connais, ainsi qu'à tous les acteurs qui ont milité pour la justice sociale, contre la misère, et contre le décrochage des personnes, et qui, au-delà d'une vision sociale, ont aussi eu à l'esprit l'idée de retour sur investissement avec des externalités positives. Il ne s'agit pas de simples coûts, même si ceux-ci sont importants.
Pour ma part, je souhaiterais alerter sur le fait que, comme tout le monde le sait, nous sommes dans un contexte différent de 2016. Nous sommes dans la crise de l'après-covid-19, et il ne faudra pas balayer d'un revers de main toutes les améliorations qualitatives dont nous aurons à débattre lors de l'examen de cet article 4. Elles concerneront la durée de l'expérimentation, le nombre de projets, mais aussi l'opportunité d'atteindre l'exhaustivité, ou encore de préciser que les embauches doivent concerner des activités non seulement non concurrentielles, mais aussi complémentaires, afin d'être véritablement efficaces dans les territoires. Il va nous falloir entrer dans le dur du sujet pour que les dispositions soient adaptées au contexte actuel.
Il ne doit pas s'agir d'un hochet ou d'un simple objet expérimental, mais d'un outil qui, par sa viralité, peut donner de l'espoir pour la création d'emplois et la résorption des fractures.