Je suis un peu perturbé, pour ne pas dire plus, par l'idée que les aides à la presse seraient trop volumineuses, compte tenu des besoins. Je rencontre beaucoup d'organes de presse, des quotidiens nationaux ou régionaux, qui font face très régulièrement à de nombreuses difficultés sans parvenir à les dépasser ni à trouver dans l'arsenal des aides d'État les moyens de surmonter les obstacles. Le quotidien Nice Matin, par exemple, a été en difficulté récemment, et ce n'est pas le moindre des quotidiens régionaux ; le journal La Marseillaise connaît d'importantes difficultés.
Nous avons besoin de dispositifs d'aides pour permettre à la presse écrite de faire face au changement de modèle qui s'impose à elle et auquel elle doit se confronter avec l'irruption de l'ère numérique. Nous avons besoin d'une presse écrite solide, pour la démocratie, pour la vie publique. Je suis au regret de vous dire que le volume des aides publiques à la presse écrite n'est pas suffisant et que l'arsenal tel qu'il est disposé n'est pas satisfaisant non plus, parce qu'il ne permet pas de faire face aujourd'hui. Il faut agir très rapidement dans ce domaine, sans quoi des journaux vont mourir dans les semaines et les mois qui viennent.