Le haut-commissaire serait bien avisé d'écouter ce qui se dit dans l'enceinte du Conseil économique, social et environnemental : cela pourrait s'avérer très utile à l'accomplissement de sa mission. Toutefois, je partage les arguments présentés par les trois orateurs précédents.
J'y ajouterai le sentiment d'une bizarrerie institutionnelle née à la faveur de l'été, en la personne d'un haut-commissaire qui n'est pas membre du Gouvernement et qui nous explique ne devoir rendre des comptes qu'au Président de la République, auquel cette tâche ne revient pourtant pas. S'il est une institution à laquelle un haut-commissaire au plan – dont les décisions ne nous engagent pas pour un quinquennat, ni pour les deux ans à venir, mais pour bien plus longtemps – aurait des comptes à rendre, c'est bien le Parlement !
Je vous le dis très tranquillement : je pense que le dispositif imaginé au coeur de l'été par le Président de la République sort du cadre constitutionnel.