Celle-ci contient une liste de six indicateurs ne couvrant qu'une partie des activités de recherche. Comme nous ne pouvons pas faire figurer ceux-ci dans le corps du texte, je suggérerai quelques pistes d'amélioration.
Les indicateurs bibliographiques sont de plus en plus controversés et ne s'appliquent pas aux disciplines qui publient principalement des ouvrages et non des articles. Cet indicateur d'impact gagnerait à être complété par une analyse plus exhaustive de la part de la France dans les publications scientifiques mondiales. Il pourrait lui être ajouté un indicateur d'éthique et d'intégrité scientifique mis en place par l'OFIS – Office français de l'intégrité scientifique.
Il ne serait pas inutile de créer un observatoire indépendant de l'emploi scientifique, permettant notamment de suivre le différentiel entre plafond d'emploi et ouverture de postes par établissement et par discipline. Le Haut Conseil pourrait s'en inspirer dans son travail d'évaluation et aller plus loin que le rapport biennal de l'état de l'emploi scientifique.
Ajouter aux indicateurs d'impact un indicateur de la simplification du fardeau administratif dans la recherche publique, prenant pour référence le baromètre de la simplification de la vie des laboratoires, serait également judicieux.
La France n'a malheureusement pas la culture de l'évaluation, laquelle est pourtant nécessaire, ne serait-ce que pour évaluer l'impact de cette loi de programmation pluriannuelle de la recherche sur l'attractivité et la qualité du système de recherche et d'enseignement supérieur français. La principale question que soulève ce projet de loi est celle de son respect, notamment budgétaire, dans les prochaines années. Le rapporteur d'application s'engage à être vigilant sur ce point.