… dont nous ne connaissons pas la répartition.
Pour masquer l'insuffisance de ces embauches, vous inventez trois voies statutaires : la chaire de professeur junior ; le contrat doctoral de droit privé ; le contrat à durée indéterminée de mission scientifique. Les trois ont un point commun : aucun salaire minimum n'est défini ; aucune durée minimale n'est fixée, sauf pour la chaire de professeur junior ; enfin, vous ne prévoyez aucune disposition précise, toutes étant renvoyées à un décret.
Vous justifiez ces créations par le fait qu'il faut rendre attractif le métier de chercheur et faciliter les passerelles avec le privé. Sérieusement, connaissez-vous beaucoup de domaines, en France, où, lorsqu'un poste pérenne est ouvert, il suscite entre sept et vingt candidatures en vue d'un recrutement à bac+8 pour 1 700 euros nets par mois ? Cette situation est sans doute unique au monde. Oui, les jeunes veulent rejoindre les laboratoires publics parce qu'ils aiment la recherche et que la France possède encore un pouvoir d'attractivité, malgré le niveau notoirement bas des salaires.