Le constat est largement partagé : la recherche française, depuis de trop nombreuses années, n'a pas bénéficié d'un soutien à la hauteur de l'excellence de ses chercheurs et de l'ambition de leurs travaux. Alors que nous nous engageons vers un réarmement de la recherche en France, le groupe Socialistes et apparentés souhaite rejeter un investissement massif, à hauteur de 25 milliards d'euros. Où est la logique ?
Certains expriment des doutes quant à la sincérité de la LPPR et aux intentions de la majorité. À ceux-là, je souhaite rappeler que nous avons amorcé, dès 2017, à travers les lois de finances successives, la remontée du financement de notre recherche, avec un effort bien plus soutenu que sous le quinquennat précédent.
En outre, ce texte exprime la volonté de renforcer l'attractivité des carrières, d'importantes revalorisations salariales étant d'ores et déjà annoncées. Il s'agit maintenant de créer un ensemble de dispositifs visant à attirer les meilleurs talents, notamment par l'instauration des chaires juniors, et à donner une stabilité à nos doctorants, grâce aux contrats doctoraux.
À ceux qui dénoncent une précarisation des métiers scientifiques, j'opposerai la volonté de sécuriser les parcours en offrant des conditions adaptées aux réalités du terrain, prenant en considération, par exemple, la temporalité des thèses et des projets de recherche.
Certes, des inquiétudes ont pu se faire jour. Mais nos débats, tant en commission, par exemple à propos des vacataires, qu'en séance, par exemple au sujet du seuil de 1 % du PIB – taux qui devrait tout de même inclure les plans d'investissement d'avenir ou les contrats de plan État-région – , permettront, je n'en doute pas, de lever ces inquiétudes.
La recherche française réclame depuis des années une loi de programmation budgétaire. Il n'est plus temps de reculer, à cause d'un manque de perspective ou d'audace. C'est pourquoi le groupe LaREM soutient ardemment le projet de loi et votera contre la motion de rejet préalable.