Intervention de Maud Petit

Séance en hémicycle du lundi 21 septembre 2020 à 21h30
Programmation de la recherche — Article 1er et rapport annexé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Petit :

La crise du covid-19 nous a rappelé la place capitale de la recherche dans la construction de notre politique de santé publique.

Il faut aujourd'hui lui donner les moyens de ses ambitions et engager des programmes concernant des questions majeures dans le domaine de la santé, ce que nous nous attachons à faire ce soir.

La Borréliose de Lyme, maladie vectorielle transmise par une piqûre de tique, est l'une de ces questions. Elle fait partie des dix maladies infectieuses les plus fréquentes en France. Selon les chiffres de Santé publique France et du réseau de surveillance Sentinelles, son incidence augmente significativement depuis dix ans. De 26 000 nouveaux cas par an entre 2009 et 2014, nous sommes passés à 67 000 en 2018.

Plusieurs problèmes se posent : le diagnostic est difficile, la prise en charge des malades est incertaine voire inexistante, et les traitements suscitent des questions, si bien que des milliers de patients se retrouvent seuls face à la maladie, et restent souvent en souffrance pendant des années, avant d'être correctement diagnostiqués.

Ces tâtonnements ajoutent à la souffrance des malades. Il est donc indispensable d'inscrire la recherche sur la maladie de Lyme comme un objectif prioritaire dans cette loi de programmation de la recherche, comme le propose cet amendement, cosigné par l'ensemble de mes collègues du MODEM et certains des membres du groupe d'étude sur la maladie de Lyme.

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