Passez-moi l'expression, outre le flux – les nouveaux malades – , il existe en effet tout un stock de malades victimes d'une errance diagnostique absolue.
Quand, lors de l'examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale, l'an dernier, ma collègue Véronique Louwagie avait appelé l'attention sur cette question, on lui avait répondu qu'elle ne concernait pas le budget du système de santé, mais celui de la recherche.
Aujourd'hui, alors que nous traitons de la recherche, je ne peux admettre que vous rejetiez nos demandes au nom du caractère pluridisciplinaire de celle-ci. Bien sûr que les conséquences de la maladie sur l'organisme concerneront beaucoup de services, et différents hôpitaux. Mais retenons surtout, comme l'indiquait tout à l'heure Vincent Descoeur, qu'actuellement, les protocoles pour cette maladie restent en débat. La recherche doit donc se focaliser sur la maladie de Lyme pour permettre des avancées, afin que la communauté scientifique se rassemble autour d'un diagnostic, d'une prise en charge et d'un traitement. Il n'est pas acceptable que nous, législateurs, laissions ces malades subir une telle errance.