La question de fond est de savoir si notre modèle de fonction publique, sur concours, est adapté ou non au secteur de l'enseignement et de la recherche. J'ai tendance à penser que la recherche a besoin de stabilité et que, par conséquent, garantir une certaine visibilité aux gens qui l'intègrent est une bonne chose. On peut défendre une opinion contraire et considérer que nous sommes dans un monde compétitif où il faut attirer les meilleurs, et que nos doctorants sont « volés » par les universités ou les centres de recherche étrangers. Mais dans ce cas, ayons un débat sur le fond du sujet – notre modèle de fonction publique est-il dépassé ? – au lieu de le contourner.
L'un des aspects du problème, c'est aussi la domination des mandarins et le fait que les carrières ne sont pas assez attractives, s'arrêtant par exemple à maître de conférences honoraire. Sans doute devrions-nous commencer par réparer la machine plutôt que d'ajouter des tubulures sur le côté qui permettent de contourner la difficulté.
Certaines choses m'ont choqué. S'agissant des femmes, si l'on croit à l'égalité des concours, on ne va pas créer une voie d'accès genrée.