Nous souhaitons également la suppression de la ratification de l'ordonnance sur les communautés d'universités et établissements – COMUE. Nous savons en effet que cette ordonnance est source d'une immense confusion dans le paysage universitaire français. Sa ratification précipitée, sans que soit établi le bilan du début de son entrée en vigueur, serait une erreur.
J'en veux pour preuve l'exemple que j'ai déjà évoqué à de multiples reprises en commission et lors de mes interpellations de la ministre : celui du rapprochement très mal engagé entre les universités lyonnaises et les établissements de Saint-Étienne. Il s'agit d'un processus engagé depuis dix ans sur le fondement du principe big is beautiful, consistant à viser une taille critique toujours plus élevée, dont il résulte un étalement sur la durée qui ruine toute possibilité d'action efficace, une balkanisation des acteurs, une marginalisation d'organismes de recherche réduits au rang de spectateurs, et une conduite du changement marquée par des injonctions contradictoires. En clair, ce projet mal engagé et mal ficelé a été piloté en chambre, en catimini, de façon purement académique, sans que l'environnement économique et politique des territoires lyonnais et stéphanois ne soit pris en considération.
Si nous n'y mettons pas dès à présent le holà – et nous aurons l'occasion d'en reparler avec la ministre, le 15 octobre, avec l'ensemble des élus du département de la Loire, puisqu'elle nous y a invités – ,…