Je tiens à répondre aux accusations de Mme la ministre. Sans doute n'ai-je pas lu assez fort la fin de l'exposé sommaire de mon amendement no 404 . Je veux bien admettre que je n'ai pas prononcé les mots comme il fallait. Le mieux, pour le compte rendu, au cas où mes propos n'auraient pas été entendus comme ils auraient dû, est que je me répète : « Les fusions détruisent les universités et, avec elles, la possibilité d'accès, pour les classes populaires, à l'enseignement supérieur. » À aucun moment, donc, je n'ai dit que les enfants d'ouvriers ne pourraient pas réussir des études.
Vous savez très bien que je dis vrai, madame la ministre. La sélection, ça existe. Je veux bien prendre un exemple ; ce sera plus parlant. Quand l'université du Havre a été appelée à fusionner avec celles de Rouen, Caen etc. , certaines sections – car l'université du Havre est assez généraliste – étaient vouées à partir. Eh bien, quand vous éloignez l'espace d'apprentissage du lieu d'habitation, c'est un peu plus difficile pour les enfants des classes populaires d'accéder aux études supérieures. À moins que vous ne me démontriez le contraire ?