Je suis content qu'on parle de l'eau : voilà un domaine dans lequel une chatte ne retrouverait pas ses petits tellement les interlocuteurs sont nombreux. Avant, quand je voulais entretenir les berges du gave de ma commune, je faisais appel aux riverains, qui le faisaient de bon coeur. Un ingénieur de la DDA – direction départementale de l'agriculture – venait vérifier de temps à autre si tout se passait bien. Maintenant, tout le monde a tellement de décisions à prendre qu'on ne peut strictement plus rien à faire. Résultat : les rares terres plates disparaissent – dans ma commune, il n'y a que les tables qui sont plates ! – , ce qui est source de dommages considérables.
Je pensais qu'avec le système des agences, on allait y voir clair, mais celles-ci ne peuvent rien sans les départements, qui ne peuvent rien sans les régions, lesquelles ne peuvent rien sans le préfet de région, lequel ne peut rien sans le préfet du département, lequel ne peut rien sans le ministre de l'environnement ! Voilà l'occasion d'une simplification utile et urgente, car lorsqu'un grand cours d'eau déborde, ce sont toutes les villes de la vallée qui sont dévastées et tout le monde est très malheureux.