Sur la forme, le travail réalisé en amont avec notre collègue Laure de La Raudière méritait un autre traitement que celui que vous lui réservez en proposant un amendement dont la portée est très réduite.
Sur le fond, nous avons bien compris depuis hier soir que vous ne voulez rien changer et que vous refusez de tenir compte de la volonté des territoires, représentés ici par leurs députés, monsieur Thiébaut, de mieux réguler l'implantation des éoliennes. Vous ne voulez pas leur donner des outils pour agir en ce sens, qu'il s'agisse des distances à respecter par rapport aux habitations, du rétablissement des ZDE, les zones de développement éolien, ou de l'intégration de l'éolien dans les schémas de cohérence territoriale – SCoT. Vous ne leur permettez pas d'intervenir pour éviter que l'on fasse n'importe quoi, en particulier là où les éoliennes sont déjà nombreuses.
À quoi bon débattre de tous ces amendements ? Mieux vaudrait que le Gouvernement reconnaisse devant la représentation nationale son souhait de laisser les promoteurs continuer leur marché et de favoriser la prolifération des éoliennes, au point d'empêcher le développement de certains territoires dont les paysages sont ainsi saccagés.
La question du renouvellement – ou repowering – engage non seulement les élus actuels, mais également ceux du futur, puisque la durée des projets est de vingt ou vingt-cinq ans. Si des verrous ne sont pas posés au moment de la délivrance des autorisations et de la signature des contrats, qui sait ce qu'il adviendra dans l'avenir ? Les dispositions proposées par Laure de La Raudière constituent donc un minimum indispensable.