Je siège dans l'hémicycle depuis huit ans, depuis huit ans ce débat nous occupe. Une commission d'enquête a été constituée : nous avons auditionné des marins pêcheurs que l'éolien en mer empêche de travailler, des agriculteurs dont les troupeaux sont affectés, des citoyens qui expliquaient que personne ne voulait les entendre – qu'ils étaient écoutés pour la première fois. Nous avons entendu nos concitoyens demander pourquoi nous, les représentants de la nation, ne les défendions pas.
Voulez-vous savoir pourquoi le politique a mauvaise presse ? Il n'y a pas d'éoliennes dans le département de ma circonscription et très peu dans la région : je vous parle libre de toute pression électorale. J'écoute et j'entends ; dans les territoires concernés, j'ai entendu des milliers de citoyennes et de citoyens qui ne comprennent pas l'inaction du Gouvernement et de leurs élus. On peut se faire plaisir en votant des amendements rédigés à la dernière minute pour résoudre pendant trois ans – peut-être – le problème de la cathédrale de Chartres, mais les Français ne paieront pas longtemps une danseuse qui ne danse pas.