Cela n'a aucun sens, madame la ministre, d'accuser ceux qui demandent un schéma de développement de l'éolien de s'opposer au mix décarboné. Je suis persuadé qu'une planification territoriale, stratégique et concertée entre l'État et les élus constitue le meilleur moyen de débloquer le développement des énergies renouvelables dans notre pays.
Quelle est la situation actuelle ? Faute d'une doctrine nationale et d'une planification stratégique dans les territoires, nous sommes en panne sur le photovoltaïque, la méthanisation connaît une dérive – dans certaines régions, on est en train de tuer l'élevage – et des controverses s'élèvent partout sur l'éolien.
Le retour à une planification stratégique, qui pourra être consolidée avec le Sénat au cours de la navette – Mme de La Raudière conviendra elle-même qu'elle n'a peut-être pas trouvé la rédaction parfaite – permettra d'envoyer un signal politique. Il faut en effet retrouver une planification élaborée par les élus et par l'État, afin non de s'en remettre à la loi du marché, mais de déterminer une juste contribution des territoires au mix décarboné. Je suis persuadé que c'est la voie d'avenir qui permettra d'obtenir de meilleurs résultats industriels.
On peut même penser qu'un jour, dans le cadre de l'application de la loi SRU – relative à la solidarité et au développement urbain – , l'ensemble du territoire sera couvert par des SCoT et qu'il serait parfaitement cohérent qu'ils intègrent dans leurs prérogatives la planification des énergies renouvelables. C'est la coopérative de communautés de communes qui établit une planification stratégique ; elle serait heureuse d'intégrer ces données et de créer avec l'État le consensus qui nous manque aujourd'hui.
Faute d'une telle planification, une infinité de controverses ruine notre dessein. Il faut donc adopter l'amendement no 797 et ouvrir une discussion avec le Sénat, dans le but de trouver une sécurité juridique.