Il vise, lui aussi, à tirer la sonnette d'alarme. L'éolien en mer pose de nombreuses difficultés et crée, un peu partout, des conflits d'usage avec les marins-pêcheurs.
J'appelle ici votre attention sur le problème de la compatibilité des installations éoliennes avec les besoins de certains parcs, notamment ceux du parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale, que le ministère a souhaité créer et que nous avons concrétisé dans les Hauts-de-France. Madame la ministre déléguée, c'est une marque de confiance accordée aux territoires que de confier la gouvernance en mer au parc, qui regroupe de nombreux acteurs : marins-pêcheurs, chasseurs, associations d'amoureux de la nature, ainsi que les autorités et les élus que nous sommes. Les Hauts-de-France ont la chance d'avoir ce parc naturel marin.
Pourtant, le rouleau compresseur de l'État est également passé par là. Après des études d'impact poussées, le parc s'était prononcé contre l'installation d'éoliennes en son sein. Malgré cela, l'État, par un tour de passe-passe, a retiré son droit de veto au parc pour le confier à l'Agence française pour la biodiversité – laquelle a donné un avis favorable – avant de le lui rendre sous conditions.
L'amendement vise à revenir sur cette possibilité. Il faut dire aux parcs naturels marins qu'on leur fait confiance pour analyser les projets, et qu'on leur a donné la responsabilité de la gouvernance en mer pour qu'ils l'exercent. Il ne s'agit pas de les laisser piloter les petits projets et de leur retirer la gouvernance dès que cela devient plus important, car, tout compte fait, c'est à l'État de diriger !