Comme je m'attache à répondre sur le fond des amendements, je vais enfin pouvoir aborder la question du soutien public aux projets éoliens, qu'on m'a reproché d'éviter tout à l'heure.
Ce soutien existe depuis plusieurs années. Il a permis d'accompagner le développement des énergies renouvelables et de les rendre de plus en plus compétitives. À titre d'exemple, l'appel d'offres de décembre 2019 dans le secteur éolien a abouti à un prix moyen de 62 euros le mégawatt-heure. Nous n'en sommes pas encore au prix du marché, mais nous nous en rapprochons de plus en plus ; dans le même temps, le prix de la tonne de carbone augmente et le nucléaire voit sa compétitivité dans la durée remise en question. Vous n'ignorez pas qu'une négociation complexe a lieu en ce moment au sein de la Commission européenne, dont la vision n'est pas toujours la nôtre, ni que le prix du mégawattheure nucléaire diffère selon l'utilisation que l'on fait du modèle.
Vous avez posé la question de la compétitivité du prix de l'énergie : elle est essentielle pour notre industrie. Il faut l'aborder de manière dynamique. Je ne garantirais pas que le prix du mégawattheure sera le même dans dix, quinze ou vingt ans. Il est exact qu'à leurs débuts, les énergies renouvelables atteignaient des prix élevés : en effet, nous avons tout intérêt à faire en sorte que nos filières soient matures, industrielles et françaises, et c'est exactement ce à quoi nous nous employons. Ce n'est pas facile, mais c'est la finalité de la politique que nous menons depuis trois ans. L'avis du Gouvernement est donc défavorable.