Il s'agit d'un amendement de suppression de l'article 1er. La liberté d'aller et venir, la liberté de réunion, le droit au respect de la vie privée et familiale, le droit à la liberté personnelle, peuvent être actuellement remis en question par une autorité administrative et pourront l'être jusqu'en avril prochain si vous votez ce nouveau projet de loi. Ces mesures sont loin d'être anodines. Or, je le répète, le Parlement a démontré pendant tout l'état d'urgence sanitaire et toute la période de confinement qu'il était capable de se réunir en urgence si la situation l'exigeait. Je ne vois donc pas pourquoi nous devrions accorder au Gouvernement un blanc-seing pour qu'il prenne des mesures privatives de liberté alors que nous avons démontré notre capacité de réagir dans l'urgence. Aujourd'hui, le Parlement joue son rôle et il est prêt à siéger de nouveau en urgence, il n'y a donc aucune raison d'accorder une fois de plus des pouvoirs exorbitants au Gouvernement, surtout qu'ils sont relatifs à des mesures privatives de liberté – j'ai évoqué certaines de ces libertés sur lesquelles le Défenseur des droits a également appelé notre attention.