Au mois de juillet, nous avons voté la fermeture des discothèques jusqu'au 31 octobre. À partir de deux exemples étrangers, nous avons acté le fait qu'il existait un risque de propagation du virus pour les jeunes se rendant en discothèque. À l'époque, 150 députés, dont M. le président Le Fur, avaient alerté le Gouvernement sur ce qui se passerait cet été. Résultat : nous avons tous constaté qu'il y avait eu des rassemblements sauvages, des villas louées pour des fêtes privées sans aucun contrôle sanitaire, sans aucun protocole, et même des rave parties de plus de 5 000 personnes où l'on apportait masques et gel alors que les discothèques étaient dans tous les cas fermées.
Si nous votons le projet de loi en l'état, nous condamnons les discothèques à rester fermées jusqu'au 1er avril en application de l'article 45 du décret du 10 juillet 2020. Nous ne demandons pas la réouverture des discothèques, car la situation est critique, nous le comprenons bien ; nous voulons tout simplement qu'elles soient logées à la même enseigne que les cafés, hôtels et restaurants, dit CHR. Autrement dit, lorsque la situation s'améliorera, que ce soit en janvier ou en mars, nous souhaitons qu'elles fassent l'objet du même traitement que les restaurants et les bars. Les discothèques ont proposé un protocole qui n'a jamais été étudié par le ministère et je le regrette car il propose de nombreuses mesures de distanciation et d'identification. Les discothèques étaient fermées cet été et pourtant le virus s'est propagé. Ce sont vos rapports qui le disent : 80 % des clusters de cet été sont dus à des fêtes privées, des mariages et des anniversaires, pas à des discothèques.
Je regrette de présenter un amendement de suppression mais il n'y avait pas d'autre choix. Remettons les discothèques sur le même plan que les autres lieux de festivités et de rencontre.