Eh bien, si nous ne reconduisions pas le régime transitoire, il ne serait plus possible d'imposer le port du masque ou encore de pratiquer certains tests PCR qu'évoquait Mme la rapporteure !
Je rappelle – si je me souviens bien le ministre de la santé l'a déjà indiqué en commission – que le droit commun ne permet pas de prendre les mesures appropriées, ce que Mme la rapporteure a fort bien expliqué il y a un instant. En créant l'état d'urgence sanitaire, puis le régime transitoire, le législateur a institué des régimes spéciaux de police sanitaire qui limitent a contrario les facultés de droit commun. Quant à l'article L. 3131-1, qui ne permet que de prendre des arrêtés ministériels, il n'est pas adapté au caractère profondément interministériel et à la portée des mesures prévues par le décret du 10 juillet 2020. Il nous faut donc bien recourir à un régime spécifique pour gérer la crise sanitaire.
S'agissant des libertés publiques, à la suite de Mme la rapporteure, je rappelle qu'outre le pouvoir de contrôle du Parlement, le juge administratif contrôle les décisions prises par le Gouvernement.