Nous assistons aujourd'hui à une espèce de cacophonie entre les différentes prises de position qui, d'ailleurs, sont plus souvent politiques que scientifiques. Résultat, les Français expriment leur agacement, pour ne pas dire une certaine défiance, voire de la colère chez certains, comme nous avons pu le voir encore toute cette semaine. Agacement, défiance, colère à l'encontre de nos institutions qui, de fait, perdent leur crédibilité : je pense que c'est très grave.
Et je ne parle même pas des mesures de bon sens qui, alors que la crise sanitaire battait son plein, ont été balayées d'un revers de main : je pense évidemment au masque, que le Gouvernement estimait inutile il y a quelques mois – cela a déjà été dit – , ou au dépistage massif, qui était également inutile, et pour cause : il n'y avait pas de tests ! Aujourd'hui, il faut à nouveau confier la gestion de la crise au Parlement, qui doit de toute urgence retrouver sa place pour servir au mieux les intérêts des Français.
Mon amendement, qui est un amendement de repli par rapport à l'amendement de suppression que j'ai présenté précédemment, vise à ne prolonger le régime transitoire institué à la sortie de l'état d'urgence sanitaire que jusqu'au 31 décembre 2020, au lieu du 1er avril 2021.
Nous ne demandons évidemment pas la levée de toutes les mesures sanitaires en vigueur : nous ne sommes pas des irresponsables, contrairement à ce que j'ai pu entendre au début de la discussion générale. Comme nous l'avons déjà dit, il existe actuellement dans le droit commun les outils nécessaires pour lutter contre l'épidémie. De plus, si besoin était, nous pourrions nous réunir à nouveau en urgence. Tous les outils sont à notre disposition.