Il a pour objectif de ne pas contraindre les personnes qui ne le souhaiteraient pas à ouvrir un dossier médical partagé.
L'article 50 de la loi du 24 juillet 2019, s'il prévoit dans sa rédaction actuelle l'ouverture automatique d'un dossier médical partagé, ménage cette fois au moins la possibilité d'une opposition. Or l'article 35 bis dispose que l'ouverture de l'espace numérique de santé entraîne automatiquement l'ouverture d'un dossier médical partagé sans que l'opposition par le titulaire n'entraîne de fermeture immédiate, les modalités de cette fermeture étant renvoyées à un décret. Quant aux dossiers médicaux partagés déjà ouverts à la date d'ouverture de l'espace de santé numérique, ils seront automatiquement intégrés.
À mes yeux, toutes ces procédures de création et d'intégration automatique d'outils exploitant des données personnelles ne protègent pas ces données de façon satisfaisante – notamment les plus sensibles, celles qui concernent le dossier médical. C'est pourquoi cet amendement, dans la continuité des précédents, vise à soumettre toute manipulation desdites données au consentement préalable des patients.