Je remercie à mon tour M. le rapporteur d'avoir fait cette simulation et Mme la ministre d'avoir une attitude bienveillante sur ce dossier. Je suis passé par tout cela, mais je ne pouvais l'avouer car on m'aurait pris pour un moins que rien. J'étais député, malgré tout – et merci d'avoir rendu hommage à mon chauffeur, qui ne pensait pas du tout devenir mon chauffeur et qui s'est retrouvé tout d'un coup à travailler beaucoup. Il était à la retraite, et il est heureusement encore en vie.
Imaginez quelqu'un qui n'a pas de revenus et qui se retrouve devant sa tablette à devoir répondre à ces questions : il en veut à la terre entière, car il a le sentiment que lui s'est fait retirer son permis alors que s'il avait été député, par exemple, ou quelqu'un de très important, cela ne serait pas arrivé. Il n'a pas d'argent, la plupart du temps, pour payer. Il a payé très cher son retrait.
Le débat ici est utile puisque j'ai réussi, grâce à vous tous, à ramener la période durant laquelle on ne peut pas passer son permis de trente-six à six mois. En dix ans, nous avons encore gagné en complications : cela nous porte un tort énorme et empêche beaucoup de nos compatriotes de vivre un peu plus sereinement.
Je rejoins donc la position de notre collègue.