Intervention de Jean Lassalle

Séance en hémicycle du vendredi 2 octobre 2020 à 15h00
Accélération et simplification de l'action publique — Après l'article 44 quater

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Ce sera certainement ma dernière intervention ce soir, car il y a un temps pour tout. Mais j'ai besoin de vous parler deux petites minutes.

Nous sommes en train de travailler très sérieusement sur des queues de cerise, alors que l'immense masse des richesses de notre pays est entre des mains sur lesquelles nous n'avons plus de contrôle ; nous n'avons plus notre mot à dire, car nous avons renoncé.

Pour organiser tout cela, il faut des sondeurs d'opinion. Le grand Churchill disait : je ne crois qu'aux sondages que j'ai bidouillés moi-même. Vous voyez que le débat est ancien…

La mythique IFOP – Institut français d'opinion publique – est passée de mains en mains, à tel point qu'on ne sait plus à qui elle appartient. Ipsos, c'est Pinault et Fidelity, un fonds d'investissement américain, ou Axa – on s'y perd. BVA, c'est Bolloré, Drahi, Rothschild… Tout le monde y est passé, et maintenant, c'est un certain Montefiore. Vous avez compris.

Nous traversons une crise grave ; tant de nos compatriotes ne gagnent même pas 1 000 euros par mois avec leurs petites retraites, on voit l'état de nos hôpitaux, on voit l'état de notre recherche. Ne pourrait-il pas venir à l'idée de quelques-uns de nos concitoyens que ces sondeurs pourraient influencer l'opinion ?

Ce que je veux, moi, c'est libérer les journalistes ! Un journaliste, comme un député, a consacré trop de temps à son idéal pour être emprisonné un jour. Les sondages d'opinion ont une commande, avec le Conseil supérieur de l'audiovisuel, le CSA : testons Mme Hidalgo, testons M. Bertrand, pour voir ce qu'ils font. Libérons la France…

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