Vous évoquez, madame la ministre déléguée, le jeu de l'inflation et de la déflation. Ce jeu est tout à fait légitime – je suis parfaitement d'accord avec vous. Mais son résultat est simple : une déflation de 12 % en cinq ans. Il y a cinq ans, une bouteille d'eau ou une boîte de haricots verts coûtaient 12 % de plus qu'aujourd'hui. Voilà la réalité. Je partage votre souci de conserver des prix bas, mais ces prix doivent être aussi justes et éthiques.
Nos amendements visent à redonner un peu de la transparence qui existait avant la loi LME. Cette dernière a introduit de l'opacité dans la négociation des tarifs. Une boîte de conserve de haricots verts, produits par exemple par Sophie, maraîchère dans l'Eure-et-Loir, voit ainsi sa valeur baisser de 1 à 2 % chaque année. Que dois-je dire à cette agricultrice : que nous ne sommes plus capables de reporter les tarifs ligne à ligne ? Le résultat, c'est une baisse de rémunération pour les fournisseurs.
Les amendements visent simplement à ce que, lorsque des prestations sont négociées, comme les publicités en tête de gondole – des choses que chacun voit dans les magasins de la grande distribution – , le prix en soit connu, ce qui n'est pas le cas actuellement, les services étant regroupés dans une enveloppe globale. Je ne pense pas que la transparence engendre de l'inflation : elle crée un prix juste.