Ce qui nous amène à nous exprimer aujourd'hui sur ce projet de loi, c'est bien la situation de crise dans laquelle la filière de la betterave sucrière est plongée depuis plusieurs années : fin des quotas, chute des cours, distorsions de concurrence dues aux divergences normatives au sein même de l'Union européenne, et désormais crise sanitaire, car le virus de la jaunisse de la betterave ravage les productions.
En France, chaque fermeture d'une sucrerie entraîne la suppression de 100, 200, 300, 400 emplois directs : autant de familles touchées, de territoires affectés, autant d'emplois industriels que nous ne restaurerons pas. Cette activité contribue à notre souveraineté économique et alimentaire ; elle nous évite d'avoir dans nos cuisines du sucre importé de piètre qualité.
Par conséquent, délaisser cette filière reviendrait à abandonner des milliers de personnes, ainsi qu'une part de notre souveraineté. Ce serait un drame économique et social. Que les aficionados de la caricature outrancière, …