… surtout lorsque la nature résiste à nos injonctions et à nos coups de menton ? En revanche, il est sage de renforcer le rôle de contrôle du Parlement. C'est bien ce que prévoit ce projet de loi en instituant une commission de suivi des dérogations, et je m'en félicite.
La réponse apportée dans l'urgence à une situation sanitaire critique ne doit pas nous exonérer de l'obligation de mobiliser l'ensemble des savoirs français et européens pour trouver et mettre en oeuvre des techniques durables afin d'accompagner la transition de notre modèle de production et de nous passer définitivement des néonicotinoïdes. À terme, seules des solutions agro-écologiques garantiront la résilience de l'agriculture française face au changement climatique, tout en lui permettant de mieux répondre aux attentes des consommateurs.
À l'instar de notre collègue Dominique Potier, je crois qu'il nous faut sans tarder imaginer la suite du plan Écophyto, mais cela suppose aussi que nous fassions enfin confiance à la capacité d'innovation et d'adaptation des agriculteurs. Je sais, monsieur le ministre, que vous en avez l'ambition et le talent. Aussi le groupe Agir ensemble votera-t-il majoritairement en faveur du projet de loi.