Les articles 1 et 3 de la proposition de loi tendent à réguler la diffusion de vidéos mettant en scène des enfants, en raison de leur durée ou du niveau des revenus qu'elles produisent. L'amendement vise à instaurer un suivi psychologique trimestriel, par ses représentants légaux, de tout enfant concerné par cette pratique.
En effet, ce type de pratique peut être source de nombreux troubles psychiques pour l'enfant.
D'abord, cela a été relevé par plusieurs d'entre nous, il est avéré que certains enfants sont manipulés par leurs parents à des fins lucratives. La notion de divertissement mise en avant par les parents ne tient plus lorsqu'il s'agit d'une activité occupant l'enfant plusieurs heures d'affilée chaque semaine. Selon l'Observatoire de la parentalité et de l'éducation au numérique, l'OPEN, dans les cas les plus extrêmes, les enfants n'ont plus aucun temps de loisir ni de liberté dans leur vie quotidienne.
La manipulation peut également être le fait d'entreprises qui utilisent ce type de vidéos pour faire du placement de produit ou introduire des coupures publicitaires. L'enfant est alors considéré comme un objet permettant la valorisation de produits commerciaux.
Les relations de cette nature, avec les parents ou avec une entreprise, peuvent avoir des conséquences très graves sur la perception que l'enfant a de lui-même, sur son développement et sur sa sociabilité.
Enfin, rappelons que l'exposition sur internet peut conduire à la réception de vagues de commentaires, positifs ou malveillants, qui peuvent bouleverser non seulement l'enfant, mais également sa famille. N'oublions pas que, sur les plateformes en ligne, les vidéos restent la plupart du temps disponibles de manière illimitée dans le temps et visibles par des millions d'inconnus.