Les enjeux qui entourent ces restitutions ne sont cependant pas seulement législatifs et juridiques. Nous savons qu'elles sont au coeur de vifs débats, qu'elles nourrissent de nombreux questionnements éthiques, philosophiques et politiques.
Je veux donc préciser l'esprit dans lequel elles ont été préparées. La France n'accepte de restituer des oeuvres à d'autres États que s'ils s'engagent à ce qu'elles gardent leur vocation patrimoniale, c'est-à-dire continuent à être conservées et présentées au public dans des lieux consacrés à cette fonction. Dans le cas du Bénin et du Sénégal, ces garanties ont été données – je me suis moi-même rendu au Bénin pour échanger avec mon homologue et les autorités béninoises.